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Les grands évènements

Absence de communauté linguistique pour les sourds
Les entendants commencent à s’occuper des sourds
Les sourds s’occupent d’eux-mêmes
- La naissance d’une culture et la reconnaissance d’une langue des sourds
- Le travail de l’abbé de l’Epée et l’invention des « signes méthodiques »
- Problèmes soulevés par les signes méthodiques
Les successeurs de l’abbé de l’Epée
La culture des sourds fleurit
L’interdiction d’une langue
Une nouvelle reconnaissance de la langue des signes française (1977-1997)
   

Une nouvelle reconnaissance de la langue des signes française (1977-1997)


      La grande secousse de mai 1968 a éveillé une sensibilité nouvelle à la diversité des cultures en France et rendu leur droit de parole aux minorités linguistiques et un peu plus tard aux sourds pour la défense de leur langue. Le droit à la différence est invoqué et l’ensemble des évènements convergent vers une prise de conscience collective de la langue des signes comme source et instrument de la culture sourde.
1971 : Sixième congrès de la Fédération Mondiale des sourds à Paris. Prise de conscience de la richesse e de l’efficacité des traductions simultanées en langue des signes par quelques entendants français.
1973 : constitution de l’Union Nationale pour l’Intégration Sociale des Déficients Auditifs pour représenter après des ministères l’ensemble des organisations de sourds, devenus sourds et parents d’enfants sourds. Leur but est d’obtenir le droit de faire valoir leurs propres solutions et participer pleinement à l’éducation des sourds. C’est à l’UNISDA que l’on doit le premier journal télévisé hebdomadaire pour les sourds traduit en langue des signes sur Antenne 2.
1975 : Congrès de la Fédération Mondial des Sourds à Washington. Les français y découvre le développement social et intellectuel des communautés sourdes américaines où la langue des signes a droit de cité. Elles sont soutenues par un corps d’interprètes professionnels et militent pour l’utilisation de la langue des signes dans les écoles.

      La mise en place des moyens

Mottez et Markowick

Nous devons à Bernard Mottez la dénomination « Langue des Signes Française »(LSF). Et avec Harry Markowick il va créer un groupe d’étude linguistiques et sociologiques de la communauté sourde en France. Ils vont utiliser deux outils :
- un séminaire à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales où se retrouvent des parents, éducateurs,.enseignants, orthophonistes, linguistes, psychologues et quelques sourds, soit donc un centre d’informations et d’échange dans lequel les participants pouvaient entrer dans le monde des sourds.
- un bulletin mensuel « Coup d’œil » (publié de 1977 à 1986)
qui donnait des informations sur las langues des signes de toutes origines

Le théâtre de Vincennes

- Alfredo Corrado, artiste sourd américain et Jean Grémion, metteur en scène français créent à Paris un centre de recherche pour expression théâtrale de la culture sourde. Plusieurs personnes sont réunies telles : Bill Moody, comédien américain et interprète professionnel de l’ASL ; RALPH Robbin autre comédien américain chargé de l’entraînement corporel des comédiens sourds et d’un atelier de théâtre pour enfants sourds. Ils s’installent dans les salles d’une tour du Château de Vincennes fournies par le ministère de la Culture : c’est ainsi que naît IVT (International Visual Theatre).
Le premier spectacle d’IVT en 1978 avait comme titre « [ ] » ce qui signifiait la communauté repliée sur elle-même en quête d’identité propre de culture.
Le second spectacle d’IVT en 1979 avait comme titre « ] [ » signifiant l’ouverture de la communauté vers les autres.
Le mouvement des sourds en France se sépare en deux grandes tendances qui subsistent encore aujourd’hui :
- le droit à la différence (reconnaissance de la personne sourde)
- la recherche de l’interpénétration des deux mondes