Pour
écrire cette histoire, nous nous sommes largement
inspirés de l'introduction de l'histoire
des sourds écrite par Bill Moody et publiée
dans le volume 1 des Dictionnaires
Bilingues LSF/Français des éditions
IVT.
Vous pouvez également consulter le site Histoire
des sourds ou encore celui sur l'histoire
de la surdité.
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de cliquer sur le lien pour accéder à
la page correspondante.
Absence
de communauté linguistique pour les sourds
Les
entendants commencent à s’occuper des
sourds
Les
sourds s’occupent d’eux-mêmes
-
La naissance d’une culture et la reconnaissance
d’une langue des sourds
- Le travail de l’abbé de l’Epée
et l’invention des « signes méthodiques
»
- Problèmes soulevés par les signes
méthodiques
Les
successeurs de l’abbé de l’Epée
La
culture des sourds fleurit
L’interdiction
d'une langue
Une
nouvelle reconnaissance de la langue des signes française
(1977-1997)
Absence de communauté linguistique
pour les sourds
Jusqu’au
XVIIIe siècle, les sourds, par la communauté
entendante, n’ont pas été estimés
capables de communiquer par eux-même. Dans
le cas le plus courant ils faisaient partie de la
vie communautaire, et étaient acceptés
comme des paysans de plus ayant leur place dans
la communauté ou tolérés au
même titre que les ‘‘idiots du
village’’, les débiles.
Dès la
fin du IVe siècle, il existe des descriptions
brèves des gestes des sourds. St
Jérôme constatait que les
sourds « pouvaient apprendre l’évangile
par les signes et utilisaient dans la conversation
journalière des mouvements expressifs de
tout leur corps ».
Quelquefois des communauté religieuses médiévales
ont recueilli de jeunes sourds. Certaines congrégation,
pratiquant la règle du silence (bénédictins)
ont pu bénéficier d’une amorce
de communication gestuelle.
Au XVIe siècle,
Montaigne écrit durant la
renaissance : « Nos muets disputent, argumentent
et content des histoires par signes. J’en
ai vus de si souples et formés à cela
qu’à la vérité, il ne
leur manque rien à la perfection de se savoir
faire entendre .» (Essais, Livre II,
ch. 12). Montaigne confirme donc que les sourds
s’étaient déjà regroupés
en communautés bien avant le XVIe siècle.